OVNIS accidentés : le crash d’Aurora
OVNIS accidentés : le crash d’Aurora
OVNIS image d'illustration.
On peut carrément remonter à la préhistoire de l’ufologie pour trouver des histoires de crashs avec des aliens.
Crash
Par exemple, le 17 avril 1897 dans la petite ville d’Aurora au Texas, un crash d’OVNI faisait déjà les choux gras de la presse populaire, notamment du Dallas Morning News.
Engin
Un engin volant, en forme de dirigeable étonnant, était, selon les journalistes, entré en collision avec le moulin à vent situé sur le terrain de juge local J.S. Proctor.
Débris
Et non seulement, on aurait récupéré les débris de cet appareil venu d’ailleurs, mais également le cadavre de son pilote qui n’avait pas survécu au choc.
Martien
Un "Martien" (à l’époque, on pensait qu’il pouvait y avoir de la vie organisée sur Mars). Les habitants de la région auraient jeté les débris dans un puits et ils auraient donné une sépulture au petit extraterrestre dans le cimetière voisin.
Consensus
Il y a un consensus en ufologie pour admettre que l’histoire moderne des OVNIS (l’acronyme français de UFO : unidentified flying object) débute le 24 juin 1947.
Kenneth Arnold
Ce jour-là, Kenneth Arnold, un homme d’affaires aux commandes de son petit avion, aperçoit des objets étranges qui volent près du Mont Rainer dans l’Etat de Washington.
Estimations
Selon ses estimations, leur vitesse est fantastique ! Pour décrire leur façon de voler, il dira à la presse que ces engins se déplaçaient "comme des soucoupes qui ricochent sur l’eau", comme des "flying saucers" (soucoupes volantes en français), l’expression fera son chemin.
À partir de ce moment, les soucoupes volantes envahissent massivement le ciel et les journaux américains.
Annonce
Quelques jours plus tard, seulement, le 4 juillet 1947, la base aérienne de Roswell émet un communiqué de presse, pour annoncer l’incroyable.
William Mac Brazel
Les militaires de la base ont mis la main sur une de ces fameuses soucoupes qui se serait écrasée dans le ranch de William Mac Brazel, un fermier de la région.
Affaire
Toute la presse nationale et internationale se rue sur cette affaire, mais hélas, à peine quelques heures plus tard, l’US Air Force organise une conférence de presse et la « soucoupe » se dégonfle.
Méprise
Il s’agissait d’une méprise, les débris de cette soi-disant soucoupe écrasée avaient été confondus avec de simples débris d’un ballon météo.
Fin
Fin de l’histoire, on ne parlera plus de l’affaire Roswell pendant 30 ans. Mais les histoires de soucoupes volantes pilotées n’importe comment par des extraterrestres du dimanche vont se multiplier.
Frank Scully
Le journaliste Frank Scully publie Behind the flying saucers (En français : le mystère des soucoupes volantes) en 1950.
Best-seller
C’est un best-seller, il faut dire qu’à cette époque, les "flying saucers" sont très à la mode aux États-Unis.
Enquête
Après avoir "enquêté", Scully affirme que l’armée américaine a récupéré sur un plateau désertique (dans la région d’Aztec au Nouveau-Mexique) plusieurs grands disques argentés qui se seraient écrasés dans le désert.
Découverte
Et les militaires auraient découvert à l’intérieur de ces engins des dizaines de petits extraterrestres. Ils ressemblaient à des êtres humains, petits (un mètre de haut à peine).
Sujet
Il faut attendre la fin des années 70 pour qu’on ose aborder le sujet à nouveau chez les chasseurs de soucoupes et d’OVNIS.
Léonard Stringfield
Cette fois, c’est Léonard Stringfield, un grand ufologue américain, très respecté par ses pairs, qui remet les crashs d’OVNIS sur le devant de la scène.
Histoires
Il collecte et publie toute une série d’histoires de crashs, qu’il dit recueillir auprès de témoins de première main. Notamment des militaires.
Roswell
Et c’est précisément à la fin des années 70 que l’affaire de Roswell fait un come-back retentissant pour devenir l’affaire de crash d’OVNI la plus célèbre du monde. Et depuis plus de 40 ans, aucune autre affaire n’a pu lui ravir son titre.
Doute
Comment est-ce arrivé ? On l’a vu, après de nombreuses années de doute, les ufologues deviennent de plus en plus friands d’histoires de soucoupes accidentées.
Crash
(Après tout, si on arrivait à prouver ne serait qu’un seul crash d’OVNI, ce serait la preuve définitive que les objets volants non identifiés sont bien réels ! Ça serait le graal recherché par tous les ufologues de la planète depuis 1947.)
Stanton Friedman
Or, un ufologue très connu à l’époque, Stanton Friedman, apprend qu’un militaire américain à la retraite aurait tenu dans ses mains, dans les années 40, des débris d’une soucoupe volante.
Jesse Marcel
Ce militaire, c’est Jesse Marcel. Et Jesse Marcel était précisément l’officier de renseignement de la base de Roswell et c’est lui qui, en juillet 1947, avait été envoyé pour récupérer les débris bizarres retrouvés dans le ranch du fermier Mac Brazel.
Vérité
Mais voilà, 30 ans après les faits, Marcel clame haut et fort la "vérité" ! À l’époque selon lui, l’affaire a été étouffée : il ne s’agissait pas du tout d’un ballon météo, mais réellement de débris d’un engin qui ne venait pas de notre planète.
Déclarations
"Ça ne venait pas de cette terre. Il n’y a aucun doute là-dessus. Je connaissais tous les matériaux utilisés en aviation et ça n’avait rien à voir'.
"Quand j’ai vu le champ de débris, je ne pouvais pas le croire : il y avait tellement de morceaux éparpillés sur une grande surface".
"Toute la journée on en a ramassé le plus possible, on les a mis dans notre camionnette, ça nous a pris toute la journée".
"On ne pouvait pas tordre ou déformer ces débris, même à coups de masse. J’ai su que je n’avais jamais vu quelque chose comme ça avant. Aujourd’hui encore, je ne sais pas ce que c’est. Ça ne venait pas de cette Terre".
Officier
Un ancien officier de l’Air Force, qui ose publiquement prendre la parole et qui affirme qu’il a tenu dans ses mains des débris d’un vaisseau spatial, c’est un argument solide peut-on penser.
Similarité
On remarque toutefois déjà la similarité des déclarations de Jesse Marcel, avec celles de David Charles Grusch, le lanceur d’alerte américain.
- Tous les deux travaillaient pour l’Air Force, pour les services de renseignement.
- Et tous les deux racontent la même chose : les militaires américains ont récupéré des engins venus d’un autre monde.
Témoignage
Avec le témoignage de Jesse Marcel, bon nombre d’ufologues sont convaincus à cette époque qu’un vaisseau extraterrestre s’est bien écrasé à Roswell en 1947.
Pierre Lagrange
Ils seront nombreux à se lancer à corps perdu dans cette affaire pour tenter de faire éclater la vérité au grand jour mais, pour Pierre Lagrange, un sociologue des sciences spécialiste de l’affaire de Roswell, auteur du livre La rumeur de Roswell, on a sans doute été vite en besogne en affirmant que Jesse Marcel était la clef de la résolution de l’affaire Roswell.
Compliqué
"C’est compliqué", il faut distinguer deux affaires de Roswell. En 1947, il y a un fait divers qui survient pendant la vague lancée par l’observation de Kenneth Arnold : les militaires de la base de Roswell au Nouveau-Mexique racontent avoir récupéré une soucoupe volante.
Ballon-sonde
Quelques heures, plus tard, cette histoire est expliquée, ce sont en fait les restes d’un ballon-sonde. C’est donc une méprise. On n’en parlera plus.
Major
Il est vrai que ce que le Major Jesse Marcel décrit en 1947 ne semble pas posséder un "haut indice d’étrangeté" comme on dit en ufologie.
Baguettes
Des baguettes qui ressemblent à du balsa, de la toile, de la ficelle, et même du ruban adhésif ! Cela rappelle quand même très fort le matériel utilisé pour fabriquer des ballons météos.
Ressemblance
Et cela ressemble fortement, aux photos des débris de 1947, montrés lors de la conférence de presse organisée à l’époque pour expliquer la méprise, on peut d’ailleurs voir sur ces photos d’époque, Jesse Marcel, tout sourire, tenant un de ces débris.
Témoins
Peu importe : de nouveaux témoins se font connaître, et l’affaire de Roswell va devenir plus complexe.
Corps
Cette fois, on parle de corps d’extraterrestres récupérés sur le lieu du crash, dont un vivant qui pouvait encore marcher. (Il est important de souligner qu’aucun témoin de 1947 n’a jamais évoqué le moindre extraterrestre.)
Description
Ils sont petits, chauves, avec 4 doigts et ils ont de grands yeux noirs. Hélas, les témoins de "cadavres" sont toujours des témoins indirects : exemple.
Autopsie
"Je connais quelqu’un qui connaît quelqu’un dont le cousin connaissait le grand-père de l’infirmière qui a assisté à l’autopsie d’un extraterrestre".
Ampleur
Pourtant, Roswell a pris une telle ampleur médiatique dans les années 90 grâce notamment à la série X-Files qui fera du complot extraterrestre son arc narratif principal que l’US Air Force va publier deux rapports pour tenter de s’expliquer face à la polémique grandissante.
Armée
Et cette fois, l’armée prétend qu’en 1947, il ne s’agissait pas vraiment d’un simple ballon météo. En fait, il était question d’un projet top secret, le projet "Mogul", qui consistait à envoyer dans les airs, des traînées de ballons et de cibles radars pour tenter de capter les essais nucléaires soviétiques d’après-guerre.
Histoire
D’où l’histoire du "bête" ballon météo pour éviter d’attirer l’attention des médias. Et les cadavres alors ?
Confusion
Pour l’armée de l’air américaine, les témoins ont confondu des aliens avec des mannequins utilisés dans des tests de parachute… Des explications qui on s’en doute, ne vont pas convaincre beaucoup d’ufologues.
Bob Lazar
On aurait pu en rester là, mais l’affaire Roswell n’a pas encore dit son dernier mot. Dans les années 80, un certain Bob Lazar fait son apparition.
Base
Il affirme avoir travaillé dans la célèbre base secrète de la zone 51 dans le désert du Nevada, on lui y aurait demandé d’étudier des soucoupes volantes pour comprendre leur fonctionnement et leur mode de propulsion.
Incapable
Il était incapable de se tenir debout à l’intérieur : l’habitacle de ces soucoupes était apparemment destiné à des personnes de toute petite taille…
Anniversaire
L’anniversaire de l’affaire de Roswell est célébré comme il se doit dans la petite ville du Nouveau-Mexique, devenue dorénavant la capitale des OVNIS.
Philip J. Corso
Opportuniste, un ancien colonel de l’armée de l’air, Philip J. Corso, choisit précisément cette année pour sortir son livre The Day after Roswell ("Au lendemain de Roswell" pour l’édition française).
Alien
Pour lui, il y a bien eu un crash, et c’était bien un engin extraterrestre, d’ailleurs, il affirme mordicus, qu’à l’époque, on lui a montré le cadavre d’un petit alien conservé dans une sorte de cercueil réfrigéré.
Technologie
Grâce à la technologie extraterrestre récupérée, les scientifiques américains ont inventé la fibre optique et les circuits imprimés entre autres.
Preuve
On s’en doute, Corso n’apporte aucune preuve dans son livre à sensation, qui sera très critiqué à sa sortie.
Commentaires
Enregistrer un commentaire